La Dépêche – 29 septembre 2019

Alex Lancelot, le chevalier du tatouage

Alex, originaire de Bretagne vit depuis sept ans à Castillon-en-Couserans. Il a fait l’apprentissage de son métier à Tartas dans les Landes et il vient de s’installer à Saint-Girons, la ville qu’il aime.

Pourquoi et comment êtes-vous devenu tatoueur ?

J’ai toujours pratiqué la calligraphie, et les portraits en street art. Un jour un ami tatoueur m’a dit qu’il serait intéressant de transformer ces dessins en tatouages. J’ai alors commencé à dessiner plus finement et puis j’ai fait un stage dans son atelier pendant un an. Au début on observe, on travaille beaucoup sur papier en utilisant la plume, ensuite on tatoue sur de la peau synthétique avec le dermographe. Le premier client est très souvent un ami très proche. Actuellement la création d’un CAP de tatoueur est de plus en plus évoquée et il existe déjà des écoles spécialisées, mais la voie la plus classique est toujours l’apprentissage.

Le tatouage est-il un art ?

Comme les peintres, chaque tatoueur a un style propre, personnellement j’affectionne particulièrement le floral, le végétal. Lors de la première rencontre, les clients exposent leurs idées, nous parlons du motif, de l’emplacement et une semaine après je propose plusieurs ébauches. Le tatouage en lui-même peut demander une demi-heure de travail mais aussi plusieurs heures.

Quel est le profil des gens qui fréquentent votre atelier ?

Durant mon stage, une dame de plus de 70 ans m’a demandé de dessiner sur son bras une rose. Depuis que je suis installé, j’ai beaucoup de jeunes mais je ne tatoue jamais les mineurs, même si la loi le permet avec une autorisation parentale. Je souhaite adhérer au SNAT, syndicat national des artistes tatoueurs qui défend cette idée.

Les femmes sont-elles autant attirées que les hommes par les tatouages ?

Oui, c’est ce que j’avais constaté durant mon stage et c’est aussi vrai à Saint-Girons. De nos jours, comme les hommes, elles ne les cachent plus.

Tous les samedis entre 10 heures et 12 heures, à l’heure de la grande affluence sur le marché, Alex compose en direct des calligraphies sur la vitrine de son magasin.

L’atelier se situe au 34 rue de la République, tél 0626537369, site internet : www.fond-noir.com.

La Dépêche, édition du 29 septembre 2019

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